Un certain type d’entrainement peut s’avérer très ennuyeux et répétitif pour le pratiquant occidental de boxe thaïe. Car il revêt short et gants de boxe juste pour s’amuser et pour apprendre un sport. Le professeur du gymnase occidental doit donc proposer au dilettante et à l’amateur une gamme de bases techniques appropriée.
Les techniques de la boxe Thaïe
La boxe thaïe permet en effet une étude approfondie de combinaisons, d’attaques et de défenses, apte à stimuler et divertir l’amateur. Mais également à amener le sportif confirmé à privilégier d’autres aspects. Telle est la différence entre le professionnalisme et l’amateurisme. La mise en œuvre de deux méthodes didactiques distinctes ne doit pas être considérée négativement. Car loin de dénaturer la discipline, elle la transforme en quelque chose d’autre. Sans être privée d’aucun de ses éléments, la pratique peut au contraire se diffuser ainsi plus largement, en s’assurant la possibilité d’exister même en dehors des cercles professionnels fréquentés uniquement par les rares individus jouissant de qualités physiques et de motivations psychologiques particulières. Les entrainements sont longs et fatigants et sont surtout axé sur la qualité de la frappe qui se fait avec un sac de frappe et aussi sur les esquives.
Les caractéristiques techniques
Avec la série de disciplines appelées « sports de combat », qui représentent l’évolution des arts martiaux traditionnels, la boxe thaïe appartient sur le plan technique réglementaire à la famille de la boxe anglaise, de la savate, du kickboxing et du full-contact.
Examinons-la d’un point de vue strictement technique, afin de saisir ses affinités et ses différences avec des sports similaires.
- Les rencontres se déroulent sur un ring délimité par des cordes.
- L’emploi des gants (de taille diverse) est obligatoire.
- Chaque match est divisé en rounds, et entre deux reprises, les boxeurs thaïs bénéficient d’un intervalle de temps pour récupérer leur énergie et recevoir les conseils de leurs entraineurs respectifs.
- Pendant les rounds, les athlètes s’affrontent dans un enchainement de techniques en plein-contact. Et ce, sans interruptions, sauf celles décrétées par l’arbitre pour sanctionner des comportements incorrects.
Voilà pour les affinités.
Les variantes de la boxe Thaïe
Mais comme dans toute discipline, on relève des variantes liées à la technique… Comme par exemple, la possibilité de délivrer des coups de pied ou de frapper également aux cuisses. Mais également à l’équipement (le port de chaussures ou l’obligation de combattre pieds nus). Ces dernières entrainent plusieurs conséquences qui différencient la technique, sans pour autant l’écarter de la « grammaire de base » du sport. Devoir frapper pied nu plutôt que chaussé implique non seulement un autre mode d’application des coups… Mais se répercute aussi sur la mobilité, nettement supérieure quand l’athlète (comme en savate) peut compter sur une semelle élastique.
Les caractéristiques techniques de la boxe thaïe
C’est de l’escrime pugilistique où les coups se portent avec les poings et les pieds, les coudes et les genoux (il est permis de frapper l’ensemble du corps, à l’exclusion de la nuque et du triangle formé par les organes génitaux), introduisent deux variantes capitales. Tout d’abord la distance, considérablement raccourcie étant donné la possibilité de frapper avec les coudes et les genoux. En full-contact, par exemple, où l’on s’affronte à coups de poing et de pied décochés uniquement au-dessus de la ceinture, le combat se déroule à moyenne et longue distance.
En boxe thaïe, en revanche, il faut impérativement arriver au clinch pour que le coup de coude ou de genou atteigne sa cible. On peut durant cette phase saisir l’adversaire selon des modalités précises. Alors que dans les sports similaires, l’arbitre a tendance à suspendre le combat… Ce qui permet une forme de « lutte » s’inscrivant, toujours, dans un contexte d’engagements et d’esquives. Ce qui fait une seconde caractéristique essentielle distinguant la boxe thaïe des autres disciplines du ring.