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À quoi rêvent l’enfant ?

Bien avant de naître, les structures cérébrales nécessaires à l’activité onirique sont en place et la plupart des neurologues pensent que le fœtus rêve déjà dans l’utérus maternel. L’enfant rêve en même temps que sa mère et c’est ainsi que se transmettraient les goûts et les émotions.

À partir de quel âge le rêve existe-t-il et à quoi rêvent les enfants de 2 ans ?

Il y a donc toutes les raisons de croire que les nuits de l’enfant, même tout petit, sont peuplées de rêves et peut-être beaucoup plus que chez l’enfant plus grand, et que chez l’adulte.

En effet, l’enfant endormi passe 50 % de son repos en sommeil paradoxal, celui qui est le support des rêves. De quoi sont faits ces rêves ? Comme le rêve ne peut s’organiser sans expériences préalables ayant laissé des traces dans la mémoire, il y a de fortes chances pour que les rêves des enfants soient d’abord sous l’influence de leurs expériences sensorimotrices. Les cauchemars ont une place importante dans le sommeil des enfants. Il est donc très important de contrôler ses réactions pendant son sommeil en utilisant un baby-phone qui fera l’intermédiaire entre l’enfant et ses parents.

L’environnement immédiat est source de rêves

Bruits, odeurs, sensations tactiles, images sont complétés par les contraintes dues à l’environnement telles que séparations et adaptations en tout genre. Les rêves naissent des souvenirs récents de satisfactions perçues et de sensations internes liées aux zones érogènes.

Selon Freud, le rêve protège le dormeur. Il organise le vécu futur de l’enfant. Ses premiers rêves démontrent qu’il a une vie psychique en dehors de ses parents. Le rêve réalise une autonomie psychologique.

Quelles sont les images d’un rêve d’enfant ?

Les spécialistes du sommeil estiment que les premiers rêves d’images apparaissent vers 15 ou 18 mois. À cet âge, l’enfant est capable de reconnaître leur symbolisme. Vers 2 ans, avec l’acquisition de l’expression langagière, certains enfants sont à même de tenter de raconter leurs rêves mais ces récits sont généralement fort confus.

Rien n’est plus personnel que le rêve, prisonnier du vécu quotidien et de l’environnement affectif. Pourtant, tout comme chez l’adulte, et sans doute encore plus clairement, les rêves d’enfants sont peuplés des désirs, assouvis ou non, de la vie diurne. Il semble que deux grands thèmes peuplent leurs nuits : les problèmes alimentaires et la peur de l’abandon.

Miam-miam en dormant !

Les rêves « gourmands » sont presque toujours liés à une privation. Les rêves d’abandon sont souvent la conséquence du vécu affectif de la journée écoulée. Ils sont plutôt, à l’inverse des précédents, de nature angoissante. Ils manifestent à leur manière l’ambiguïté de l’attitude de l’enfant, partagé entre la recherche de l’autonomie et la crainte d’être seul à affronter certains dangers.

les rêves générés par la peur

Autre thème à caractère assez angoissant pour l’enfant de cet âge : la perte, en rêve, d’un objet chéri, son doudou qu’il tète pour s’endormir ou son jouet préféré. En grandissant, l’enfant traverse toujours une période où le rêve devient inquiétant : la peur d’un objet, d’un individu, la peur d’un bruit et bien sûr celle d’être abandonné peuvent être supports de rêves. À cet âge, ce type de rêves prépare l’organisation de ce qui sera plus tard d’ordre physiologique, les phobies. La peur du noir, celles de la forêt, du vide seront, petit à petit, maîtrisées.

La perte du doudou en rêve signifierait la crainte pour l’enfant de perdre sa mère ou l’autonomie qu’il a si chèrement acquise.

L’enfant se souvient-il des rêves qu’ils fait ?

Dès 2 ans, certains enfants peuvent parler d’un rêve ou inventer un scénario, lequel exprime souvent un désir frustré. Lorsqu’ils grandissent, les enfants rêvent selon des scénarios plus compliqués et correspondant à des désirs inconscients, cachés derrière un événement qui s’est passé la veille, à l’image des rêves chez l’adulte. Ce n’est que vers 4 ans que les rêves deviennent beaucoup plus riches. Par le rêver les frontières du réel explosent, il offre un espace où, contrairement au quotidien diurne, tout est permis, sans logique ni contrainte.